Guérilla urbaine
J’ai
entendu ça à la télé, les mots m’ont rappelé mon adolescence et les
délires où je me voyais en treillis et béret lutter contre les méchants
américains (déjà eux, c’est pas possible c’est une vocation) les
commentaires des médias m’ont fait halluciner (être aussi mal informés
de ce qui se passe dans leur pays , c’est pas possible c’est une
vocation). Mais le pire c’est les politiques et leurs groupies qui en
sont restés à la télé noire et blanc quand il s’agit de faits de
société (être aussi con, c’est pas possible c’est une vocation) en
résumé si ça pète c’est la faute à Sharko pour les uns ou de celles des
chefs de bandes trafiquants de drogue ou barbus pour les autres.
On
n’est pas sorti de l’auberge alors l’intégration à la française
blablabla, le meltingpot américain blablabla, le communautarisme
blabla…..
Je suis né dans les corons miniers du Nord , alors
l’intégration je connais un peu, la majorité de mes potes comme moi
fils de mineurs venait d’ailleurs : de l’est des polonais, des
yougoslaves, du sud des italiens des espagnols (coté républicain ) et
ensuite ceux du Nord mais de l’Afrique marocains, algériens…
Ca
s’est fait sans trop de problèmes, par le travail tous avaient un
boulot, un boulot dur, par le mode d’habitat plutôt communautaire et
sûrement parce le mot respect avait un véritable sens. Solidarité
prolétarienne comme disait mon père, militant communiste qui avait
compris dans le camp de prisonnier ou il a passé une tranche de sa vie
de jeune homme que la haine, le racisme et le manque de solidarité
était la pire des choses pour l’humanité.
Nous sommes tous
responsable de ce qui se passe, nous n’avons même pas encore fait le
bilan de notre sortie minable du colonialisme, de la guerre d’Algérie.
J’ai
terminé ma carrière comme directeur d’une maison de quartier dans un
secteur dit défavorisé (5000 habitants), alors le manichéisme à deux
balles c’est facile, ça évite d’avoir à réfléchir et de se
remettre en cause on sait d’avance que le coupable, le responsable
c’est l’autre.
C’est vraiment, vraiment à des années lumières de la réalité.