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Le perroquet bleu - Rêve ta vie
29 novembre 2007

Belgique : Je t'aime moi non plus

Je réside en Belgique dans la banlieue de Bruxelles, en Flandre dans une commune à facilité (francophone) depuis quelques mois et j’essaye de suivre un peu l’actualité politique de ce pays.

Je suis passé de l’étonnement , à la franche rigolade, pour commencer à être un peu désolé par ce mauvais vaudeville.

D’un coté des francophones, crispés, accrochés à des décors institutionnels du passé, à des mots et refusant toutes évolutions, par peur de l’inconnu.

Et de l’autre, des flamands ( 60% environ de l’électorat)  qui jouent au gros méchant loup, avec des arrière-pensées de règlement de compte du passé, et des agitateurs nationalistes qui ont tout à gagner de la crise actuelle.
Sans oublier le « Formateur » flamand du gouvernement , qui manœuvre en agitant le chiffon noir de son allié très nationaliste, pour forcer les résistances francophones en sachant que cet allié a tout intérêt à ce que la situation politique se dégrade encore plus parce ce qu’il veut lui c’est l’indépendance de la Flandre.

Belgique

Ce qui est clair, c’est que la situation ne peut continuer ainsi et que les francophones vont bien être obligés, s’ils veulent rester belges de participer  (pour ne pas la subir) à l’évolution institutionnelle de leur pays.

Quand aux flamands, je partage sur ce point le même avis que Daniel Cohn-Bendit :
" le processus de désintégration de ce pays est frappant. C’est un séparatisme rampant. C’est ce qui me fait dire qu’en Belgique, la séparation ne se décidera pas, comme ça, un jour. Si elle s’impose, c’est parce qu’elle se sera insinuée, pas à pas. Mais si les francophones les mettent devant leurs responsabilités, les nationalistes flamands finiront par accepter un compromis : parce qu’ils n’oseront pas décider la séparation. En campagne, avant la formation d’un gouvernement, c’est facile de jouer les séparatistes. Lorsqu’il s’agira de la décider, c’est autre chose. Vous savez, la logique nationaliste est désintégratrice du bien-être qui existe en Flandre. Mais c’est à eux de le découvrir. Il faut que les gens aillent au bout de leur logique."

Je comprends très bien l’attachement que l’on peut avoir pour ses racines, nous ne sommes rien sans cela,  mais ne vaut-il pas mieux changer de pot quand l’ancien est trop craquelé ?

Pour vous accompagner dans votre lecture : Je t'aime moi non plus

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Commentaires
L
Les ressentiments du passé finissent toujours par resurgir et les Flamands n'ont pas digéré la mise à l'écart de leur communauté à la suite de la révolution de 1830. Les francophones sont maintenant dans une position minotitaire et ils veulent continuer la solidarité qu'ils ont longtemps accordée aux Flamands.Tout cela est encore une question d'argent,Les compétences que veulent les Flamands sont budgétaires: la sécurité sociale, le chômage...La Flandre est plus prospère que la Wallonie, ils ne veulent plus la soutenir!
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