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Le perroquet bleu - Rêve ta vie
30 janvier 2005

De fil en aiguille


Il était parti se balader comme d'habitude et se perdre dans les dédales de cette toile aux ramifications multiples. Chasseur de trésor à l'affût, d'un instant d'émotion, d'une parcelle de plaisir d'un chouia d'amour ou de beauté. Les délires Zappaiens en fond sonore l'avaient mis en condition pour des expéditions lointaines et inhabituelles.
Commençons, par les classiques se dit-il en ouvrant ses favoris au dossier 'images', pour le refermer aussi sec pour cliquer sur l'icône du renard de feu, on arrive au même endroit mais le moyen de transport est plus performant !  Sauf que 'firefox' malgré ce que son nom peut laisser croire désigne un panda rouge et que le logo lui fait quand même bien penser à un renard, moi qui ai déjà du mal, pffff !
(Finalement je vais prendre le 'je' à la place du 'il' qui fait un peu faux cul et puis c'est moi qui cause de moi, sur mon blog c'est bien l'endroit non ?)
De fil en aiguille, sans parler du chat qui chez moi est un chien et se nomme Fox, je me retrouve sur le site de Mozilla à bidouiller dans les add-ons, les skins, tous ces trucs qui ne servent à rien sauf que ça fait joli et que moi j'aime bien mettre mes mains dans le cambouis. Cela me vient de mon passé d'enduriste ou ce p….n de moteur de KTM avait tendance à serrer plus que la normale, sans parler du pignon de sortie de boite qui grrrr... que du bonheur.
Parfois on se demande pourquoi on s'embarque dans des aventures pareilles sans même savoir la différence entre un 'couscous tacheté 'aux yeux rouges et un 'glouton boréal' qui comme son nom l'indique se nourrit d'aurores du même nom.  Enfin c'est ce qu'en dit Jacques Roubaud, mais un matheux qui se met à faire des maths poétiques ou de la poésie mathématique, au choix, c'est quand même un peu louche, ça l'fait pas trop, comme dirait mon fils. Sauf que moi, j'adore et je n'ai même pas évoqué le ' Maki Mococo' cher à May S'agapo ni le 'Spermophile Souslik'.
De Roubaud, un p'tit détour, chez Léo qui à la fin de sa vie avait fini par avoir la même tête que pépé son animal de compagnie pour finir comme d'hab chez  Prévert.
-Pourquoi Prévert ?
-Parce que.
-Et pourquoi Prévert et pas Baudelaire ?
-Parce que aussi.
Il n'y a pas d'explication, c'est simplement qu'en cherchant un truc, perdu dans un tas de machins, je  suis tombé sur des vieux 'poche' aux pages jaunies du monsieur en question, et que j'en ai ouvert un et que de fil en aiguille, j'ai oublié ce que je cherchais.
Pour revenir à mes travaux de couture, j'étais donc parti en quête de tous les bidules aux jolis noms énumérés au début de ce texte, par des chemins de traverses, mais ce sont les miens. A force de cliquer sur un lien, de là sur un autre, on fini par avoir un espèce de réflexe  pavlovien, et fonctionner par enchaînements et associations d'idées. Avec le risque de se perdre mais aussi, quand on sait garder les yeux grands ouverts, avec la joie de découvrir des merveilles. Pas des grands trucs, des tas de petits plaisirs, qu'il faut cueillir au moment où on les trouve, avant que la balle du destin ne te frappe dans le dos. lala… Une occasion ratée c'est une occasion perdue.
La référence à 'la balle dans le dos' ça paraît un peu pompeux sorti de son contexte mais dans le poème de Boris Vian lu l'autre jour chez Coumarine, ça le faisait (le langage djeun ça me fait marrer tant que ça reste imagé, et que ça ne tombe dans la barbarie sms)
Je suis un partageux, comme on disait dans le temps, j'ai été élevé dans les corons du pays minier par un père militant communiste et une mère catho de choc pantalonière de son état et membre de l'action catholique ouvrière, ça laisse des traces. Alors quand je fais ma cueillette , par réflexe, celui au nom savant déjà cité une fois et c'est assez, je cueille aussi des fleurs pour d'autres.
-Mais pourquoi ?
-Parce que.
-Parce que quoi ?
-Parce que, pour moi c'est évident qu'elles leurs sont destinées.
Et quand je rentre avec mes fleurs j'ai un peu l'impression d'être un enfant qui ramène un bouquet à sa mère, que du plaisir. Il n'y a aucune arrière pensée la dedans. Disons que je ne me pose pas la question du comment ou du pourquoi . Je fonctionne comme cela et puis voilà.
Mais les choses simples, paraissent parfois très compliquées et si  certaines personnes, bien que parfois un peu étonnées acceptent volontiers, d'autres sont  plus méfiantes, voire hostiles à ce type de comportement. De fil en aiguille la vie les a transformé, modelé et c'est dommage. A l'image de ce que dit  Bénabar dans sa chanson, la vie est faites aussi de petits gestes, d'attitudes, d'attentions, de sourires, de clins d'œil dont l'intérêt ne repose pas sur la quantité ni même la qualité, mais sur la sincérité.

Certaines des fleurs de mon bouquet ont fini par se faner, je les ai laissé s'envoler en me disant que de fil en aiguille elles finiront bien par faire le bonheur de quelqu'un.

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Commentaires
F
j'adore quand tu parles de toi , que tu lèves un peu le voile <br /> <br /> j'avoue ne pas comprendre que l'on puisse mal prendre tes cadeaux , tes fleurs ou autre <br /> <br /> il est évident que tu fais ça avec le coeur et personnellement ça me touche beaucoup que l'on puisse penser un peu à moi <br /> <br /> évidement que c'est sans aucune arrière pensée !<br /> quelle idée saugrenue <br /> <br /> surtout ne change pas pour quelques médisants<br /> <br /> et puis ça fait tellement plaisir d'offrir , pourquoi s'en priver ?<br /> <br /> bisous doux
C
Astérie, ami...tu n'as jamais aussi longuement parlé de toi, de tes multiples danses sur la toile...<br /> Les fleurs, vois-tu...j'aime beaucoup, je les attraperai au vol de leur évasion...
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